“Ma'an lil-Hayat”, en arabe, “Ensemble pour la vie”. C’est le nom d’un centre à Bethléem, où jeunes et adultes avec difficultés intellectuelles peuvent se réunir, travailler et se lier d’amitié. Le projet fait partie de la communauté de l’Arche, fédération internationale fondée en 1964, en France, par Jean Vanier. MAHERA NASSAR GHAREEB Directrice et fondatrice de Ma'an lil-Hayat « J’avais perçu le besoin de pareilles structures dans notre société. De nombreuses personnes et familles en faisaient la demande pour leurs enfants, mais il n’y avait aucun espace pour les accueillir. Cette combinaison, le besoin de la société, et la fascination pour la mission et l’Arche, m’ont fait réaliser qu’il fallait un lieu comme celui-ci » Une fois le permis obtenu, ainsi que le logo et le nom de l’Arche, il restait à décider quelle serait la nature du centre. La première idée qui émergea fut celle de l’artisanat. MAHERA NASSAR GHAREEB Directrice et fondatrice de Ma'an lil-Hayat “Nous voulions quelque chose qui soit vraiment utile. Nous avons commencé à chercher et à demander aux personnes ce qu’il manquait dans la société palestinienne, et nous avons découvert que personne n’utilisait la laine. Ou bien ils la jetaient, ou bien ils la brûlaient ! » Le centre, le seul encore à travailler le feutrage de la laine, a désormais deux sièges, Bethléem et Dar Sala, où il accueille respectivement 21 et 7 « membres-clés », ainsi que ses hôtes sont appelés. Dans la société palestinienne, la majeure partie des personnes porteuses d’handicap vivent avec leurs familles. Décision a donc été prise d’ouvrir un centre de jour. AMAL ABU ZELAF Assistante sociale “D’habitude, ils viennent vers 8h30 du matin. Nous commençons la journée avec un chant, aussitôt après s’être dit bonjour. Ensuite, nous communiquons les nouvelles publiques, et allons au travail à 9h. Certains peuvent faire beaucoup de choses, d’autres non. Nous distribuons à chacun la tâche ce qu’il peut remplir ». SALEM Membre-clé Ma'an lil-Hayat “Je m’appelle Salem, et je vis à Beit Jala, à Jemima. Je travaille ici. Ca me plait beaucoup ! » Chaque jour, la laine récupérée auprès de plusieurs fermiers de Bethléem est apportée au centre pour être recyclée. La première étape consiste dans le nettoyage et le traitement de la matière première. Après le séchage, on commence ensuite le travail, dans plusieurs salles, jusqu’à la finition et le paquetage final ». “Faire connaitre les dons des personnes avec un handicap mental, et travailler ensemble pour une société plus humaine ». La devise de l’Arche prend corps dans les couloirs de Ma’an lil-Hayat, de Bethléem. Read More