Suivant le chemin synodal et inspirés par la célébration de la manifestation de Jésus ressuscité aux deux disciples d'Emmaüs, les franciscains, les chrétiens locaux, les religieux et les pèlerins se sont réunis pour la messe solennelle, dans le sanctuaire dédié à cet événement biblique, à Emmaüs Al Qubeibeh.
Selon les Écritures, « deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. (...) il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : " Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. "
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent. Ils se dirent l’un à l’autre : "Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ?" » (Cf Lc 24,13-32)
F. DOBROMIR JASZTAL, ofm
Vicaire de la Custodie de Terre Sainte
« Les disciples d'Emmaüs ont rencontré Jésus, mais à un moment donné, leur voyage a été assombri par la mort, la passion, la violence infligée à notre Sauveur. Découragés, ils sont retournés à Emmaüs. Mais en chemin, ils ont rencontré Jésus, ils l'ont reconnu à la fraction du pain, ils ont accueilli sa parole. Ils deviennent ainsi les témoins de sa résurrection et de son amour.
Dans notre vie, surtout en cette période, notre chemin est alourdi par les horreurs de la guerre, des attentats, des différentes formes de violence. En regardant les deux disciples d'Emmaüs, nous devons nous aussi veiller à marcher ensemble, à reconnaître Jésus et à accueillir sa parole. De cette façon, nous devenons nous aussi des témoins de la résurrection de la vie nouvelle, régénérés dans le Seigneur, et aussi des témoins de son amour pour le prochain, afin que toute violence, toute guerre, nous conduise à la paix, à la victoire du bien. »
Une attitude d'écoute, comme celle des disciples, est l'invitation que le Synode adresse à tous, car, comme le dit le Pape François, "une Église synodale est une Église qui écoute".
Dans le sanctuaire de la manifestation de Jésus, une belle image rappelle le moment où Jésus rompt le pain avec les disciples sur la route d'Emmaüs. Un partage qui, dans cette célébration, se fait à travers la Parole et l'Eucharistie. L'homélie a été prononcée par le curé latin de Jérusalem, F. Amjad Sabbara.
F. AMJAD SABBARA, ofm
Curé de la paroisse latine de Saint-Sauveur - Jérusalem
« Nous sommes à Emmaüs, le lendemain de Pâques, et ici nous avons essayé de contempler les priorités du Synode : la communion. C'est le meilleur moment pour que la personne relise son histoire comme l'histoire du salut. C'est ce que Jésus a fait lors de son voyage avec les disciples : il a entendu leurs plaintes, leurs attentes, ils ne comprenaient pas. Ils pensaient que Dieu devait tout faire à leur manière. Jésus leur a fait comprendre que tout ne se passe pas de façon humaine, personnelle, mais qu'il faut relire les Écritures. Ici, tout a été préparé, prophétisé. La participation naît ici, de la fraction du pain, l'Eucharistie, d'une relecture de la Bible qui nous aide à découvrir le sens salvifique de notre vie terrestre et aussi de savoir le partager aux autres. »
« Pour une Église synodale : communion, participation et mission » C'est le thème du Synode et que les franciscains présents à Emmaüs Al Qubeibeh, un village dont la majorité de la population est musulmane, essaient de mettre en pratique chaque jour.
F. ARTURO VASATURO, ofm
Administrateur du sanctuaire d'Emmaüs
« Aujourd'hui, c'est la fête d'Emmaüs Al Qubeibeh qui est très importante pour nous car elle intervient le lendemain de Pâques.
Nous rencontrons ici Jésus qui est venu encourager les deux disciples qui avaient fui Jérusalem parce qu'ils ne se sentaient pas en sécurité. Ainsi, Jésus s'approche de l'homme qui marche dans cette vie aujourd'hui. Ce discours qu'il a tenu aux deux disciples est très important pour moi, pour moi qui vis ici au milieu des musulmans et d'une seule famille chrétienne. »
Après le partage de la Parole et de l'Eucharistie, à la fin de la célébration, le geste de Jésus de partager le pain avec les disciples a été fait par le Vicaire de la Custodie de Terre Sainte.
HOPPING JORDAN
Pèlerin
« Ce fut un jour béni pour moi, et pour ces gens ici.
Aujourd'hui, la messe était magnifique. Nous sommes vraiment heureux. »
Cette année encore, l'annonce de la Résurrection est partie de Jérusalem et s'est répandue dans le monde entier. Comme les femmes de l'Évangile et les disciples, "nous sommes retournés devant le tombeau vide du Christ, pour prier, pour contempler, et reconfirmer notre foi".
Une semaine après la Pâque catholique, c'est un jour de fête pour les fidèles qui suivent le calendrier julien. Un récit du Triduum et du miracle du feu, qui annonce la résurrection.
L'échange de vœux entre les chefs des différentes confessions chrétiennes à Jérusalem est une pratique établie de longue date qui, après l'année de pandémie, se déroule à nouveau en direct. Les frères de la Custodie de Terre Sainte ont présenté leurs vœux aux Eglises orthodoxes grecque, éthiopienne, syriaque et copte quelques jours après la Pâque orthodoxe.
C'est le moment le plus attendu de Pâques pour les chrétiens orthodoxes de Jérusalem : celui du feu sacré, la lumière qui, selon la tradition, s'allume de façon prodigieuse le matin du Samedi Saint à l'endroit où Jésus a été enterré, et qui illumine bientôt toute la basilique du Saint-Sépulcre, les rues de la ville et toutes les églises orthodoxes du monde.
Le premier dimanche de l'Avent, le Custode de Terre Sainte a franchi la porte de la barrière de séparation pour atteindre Bethléem – comme le témoin silencieux de longues années de souffrance sur la terre où est né le Prince de la Paix.