Les Sœurs Missionnaires Comboniennes, dans leur monastère de Jérusalem, ont organisé un séminaire intitulé « Une fête pour tous », adapté de la parabole de Jésus-Christ sur le roi célébrant le mariage de son fils. Ce séminaire a été inspiré par le message du pape François pour la Journée mondiale des missions 2024. Le père Bernard Poggi, recteur du séminaire de Beit Jala, Mgr Rafiq Nahra, vicaire patriarcal latin en Israël, et le Dr Minerva Jaraysa, professeur à l'université de Bethléem, ont tous trois participé à cette initiative. Le premier exposé du séminaire a été donné par le P. Poggi, qui a parlé de la mission de l'Église en tant qu'hôte de la fête. Il a expliqué que l'Église n'invitait pas les gens en fonction de leur réponse ou de leur acceptation face à cette invitation. Elle représente plutôt le serviteur qui invite les gens au mariage, convaincue d'exécuter les ordres du roi divin. Quant aux arguments de ceux qui refusent, il a dit : P. Bernard Poggi Recteur du Séminaire de Beit Jala « Habituellement, ceux qui rejettent l'appel pensent que ce qu'ils font est plus important que ce que Dieu veut pour eux, ou que leurs plans pour eux-mêmes sont meilleurs que ceux de Dieu. C'est loin d'être le cas, car il ne peut y avoir de plus grand rêve que celui que notre Seigneur a pour nous. » Dans son discours sur la mission de l'Église en Terre Sainte, l'évêque Rafik Nahra a quant à lui expliqué que l'Ancien Testament montrait Dieu préparant un festin non pas pour un seul peuple, mais pour tous. La mission en Terre Sainte est ainsi double : elle consiste à s'occuper d'une part des chrétiens locaux, et d'autre part des chrétiens qui viennent de l'extérieur pour visiter la terre de la révélation de Dieu. Mgr Rafiq Nahra Vicaire patriarcal latin en Israël « Lorsque le pape François nous demande d'inviter tout le monde, il nous demande d'être ouverts à tous. Être apôtre signifie vivre l'Évangile de manière à montrer aux autres le visage de Dieu, c’est-à-dire non pas un visage qui condamne, mais qui offre des possibilités d'aimer les autres et de se rapprocher de Dieu. » Mgr Nahra a parlé des défis auxquels l'Église en Terre Sainte était confrontée, expliquant que les mots réconciliation et dialogue étaient devenus si étrangers à l’expérience en Terre Sainte qu'ils étaient désormais presque tabous pour toutes les parties concernées. P. Bernard Poggi Recteur du Séminaire de Beit Jala « Nous vivons des temps difficiles dans notre pays à cause de la guerre et de l'incertitude, mais nous continuons de constater malgré tout que Dieu a pour nous un message qui touche tous les aspects de notre vie. » Dans son discours, le Dr Jaraysa a quant à elle déclaré que l'espoir, la réconciliation et la compassion étaient des outils permettant de faire face à l'incertitude, et que toutes ces qualités découlaient de la foi. Elle a dessiné un parallèle avec les invités de marque au banquet, qui étaient, eux aussi, dans un état d'incertitude. Dr Minerva Jaraysa Professeur à l'Université de Bethléem « Les concepts que j'ai mentionnés aujourd'hui, concernant la compassion, la communication et la réconciliation, se reflètent dans tous ceux qui accepteront de participer à ce banquet dont ils ignorent tout – ceux dont la foi est forte et digne de cette place. » L'invitation au banquet est une invitation répétée de génération en génération, alors venez au mariage, venez au banquet de la vie, de l'amour, de la miséricorde et de la réconciliation ! Read More