Un fonds dédié à aider les familles de la paroisse latine de Jérusalem les plus dans le besoin, alimenté par ses paroissiens : c’est un vrai signe d’espérance, malgré la grande difficulté qu’a laissé derrière elle la pandémie du Coronavirus. C’est le « Fonds Charité », institué par le curé, Fr. Amjad Sabbara, pour aider les familles qui se trou-vent particulièrement dans une situation de besoin et qui souvent, pour une question de dignité, ne demandent pas d’aide.
Fr. AMJAD SABBARA, ofm
Curé de la paroisse latine de Jérusalem
« En cette période, nous devons nous aider les uns les autres. Habituellement, la pa-roisse reçoit un soutien important de la Custodie de Terre Sainte et d’autres donateurs extérieurs. Mais, en ce temps de pandémie, tout le monde vit une période difficile, et les donateurs ne peuvent pas penser aux besoins des personnes qui vivent en dehors de leur propre pays. »
L’idée est inspirée de la Bible et en particulier de l’expérience du prophète Élie avec la veuve de Sarepta, dans le pays de Sidon. Quand Élie lui demande un peu d’eau et un peu de pain, elle lui dit : « J’ai seulement une poignée de farine et un peu d’huile. Après, j’irai la cuisiner pour moi et pour mon fils : nous la mangerons et nous mour-rons ». Le prophète Élie lui dit : « Prépare moi d’abord une petite galette et apporte-la moi. La jarre de farine ne s’épuisera pas et le vase d’huile ne se videra pas ». Elle l’a cru et c’est ce qui s’est réellement passé. Élie aurait ensuite ramené à la vie le fils de la veuve.
Fr. AMJAD SABBARA, ofm
Curé de la paroisse latine de Jérusalem
« Le message est que si nous faisons la chose juste, le manque se transformera en mi-racle. C’est la raison pour laquelle a été créé le « Fonds Charité ». Nous avons tous besoin d’aide en cette période, mais si nous collaborons, nous ferons de vrais miracles l’un pour l’autre. »
Chaque paroissien s’engage à apporter trois shekels par jour, ce qui est une petite somme, comme la farine et l’huile de la veuve de Sarepta. Ainsi, à la fin du mois, la somme récoltée est destinée aux familles dans le besoin et aux étudiants universi-taires, qui doivent payer les frais de scolarité pour terminer leurs études.
Fr. AMJAD SABBARA, ofm
Curé de la paroisse latine de Jérusalem
« Trois shekels constituent une petite somme, mais quand ils sont offerts à une per-sonne au nom de Dieu, la personne recevra une bénédiction ; c’est ce dont nous avons besoin en ce moment. Je ne m’attendais pas à la réponse d’un si grand nombre de personnes, et cela m’a beaucoup impressionné. Plus de cent familles ont adhéré à l’initiative. »
La création du “Fonds Charité” durant le mois marial n’est pas fortuite. Elle rappelle ce qu’a fait Marie lors des noces de Cana, en Galilée, quand avec sagesse, elle reconnut que le vin manquait dans cette maison et put ainsi anticiper l’intervention de Jésus dans la vie de cette famille.
Fr. AMJAD SABBARA, ofm
Curé de la paroisse latine de Jérusalem
« La Vierge dit: “Faites ce qu’il vous dira”. Que leur a demandé le Christ ? De l’eau, qui représente la chose la plus simple que nous avons. Puis, avec la bénédiction de Jé-sus, l’eau fut transformée en vin ; ainsi, les petites choses que nous offrons seront source de bonheur dans nos vies. »
L’épidémie de Coronavirus a apporté avec elle, angoisse, douleur et tant de besoins. Mais, c’est une nouvelle force qui a fait son chemin dans la paroisse latine de Jérusa-lem, et surtout une nouvelle façon de penser.
Fr. AMJAD SABBARA, ofm
Curé de la paroisse latine de Jérusalem
« L’aspect sur lequel nous devons travailler est de savoir comment rendre la paroisse capable de s’aider elle-même. Seule une Église mature peut remplir cette mission. D’ailleurs, les Actes des Apôtres nous disent que personne ne restait dans le besoin parmi les apôtres, parce que l’aide de l’un soulageait les difficultés de l’autre. »
Cette semaine : le message de Noël du Custode de Terre Sainte, le Fr. Francesco Patton ; une prière pour la paix à Rome ; un nouveau livre sur l'histoire des origines du christianisme ; et enfin la fête juive de Hanoukka.
Le 11 décembre, la Place Santa Maria in Trastevere à Rome a été illuminée par des bougies symboliques de foi et d'espérance, lors d'une prière dédiée à la paix dans le monde présidée par le Cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne, et par le Fr. Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte.
Le 13 décembre, l'Université de Dar Al-Kalima, en coopération avec la Mission pontificale, a organisé une conférence au théâtre universitaire de Dar Al-Kalima à Bethléem pour présenter le livre « Palestine, berceau du christianisme : une introduction à l'histoire des origines du christianisme du Ier VIIe siècle ».